Rappelons que, suite à la publication de ces unes de Charlie Hebdo, le Vatican avait appelé les catholiques du monde entier à manifester leur colère ; et les locaux du journal avaient dû être placés sous étroite surveillance policière, tout comme les ambassades de France à Varsovie, Dublin, Mexico, Manille et Kinshasa, entre autres. De fait, à Paris même et dans plusieurs villes françaises, des face à face de la police avec des bandes de jeunes issus de la diversité vendéenne et angevine s’étaient terminés en batailles rangées. Le premier ministre de l’époque, François Fillon, avait indiqué être attaché au principe de la liberté d’expression mais avait en même temps appelé chacun à faire preuve de responsabilité et à éviter les offenses gratuites ; Jean-François Copé avait été plus précis, dénonçant des « amalgames stigmatisants ». Dans Le Monde, Erik Izraelevitch avait posé la question de l’opportunité de provocations un peu puériles tandis que dans une tribune libre cinglante, Pascal Boniface dénonçait l’embourgeoisement d’un hebdomadaire qui ne craignait pas d’exciter des haines trop répandues dans une population souvent ignorante de la complexité du catholicisme.
On s'en souvient : c’est Dieu qui avait clos l’incident en faisant observer qu’Il s’adonnait volontiers Lui-même à la caricature, comme pouvaient le constater tous ceux qui « avaient des yeux pour voir ».
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