<br /> <br /> En ce qui concerne le morceau interprété à la cornemuse, The Dark Island, je le trouve positivement sublime. Lors des cinq ou six premières auditions, je ne pouvais pas m'empêcher<br /> d'éclater en sanglots ; et encore aujourd'hui, c'est le morceau que je souhaite entendre lors de mes funérailles (si j'ose m'exprimer ainsi). <br /> <br /> <br /> Cette interprétation est de loin ma préférée. On en trouve des dizaines sur Deezer, et même les Red Hot Chili Peppers l'ont mis à leur répertoire. Mais celle-ci trouve un équilibre parfait entre<br /> la puissance de l'instrument, la mélancolie poignante du thème, et un accompagnement tambour et cuivre d'une justesse et d'une discrétion admirables. C'est la chanson de l'adieu serein, du soir<br /> radieux mais sans lendemain. <br /> <br /> <br /> Ce morceau me rappelle beaucoup de mes morts, mais mon père de façon plus poignante. Quand j'étais enfant, il nous avait tous emmenés en Irlande puis en Ecosse. La traversée du Channel et la<br /> perspective de devoir conduire à gauche pendant trois semaines le paniquaient, mais il estimait sans doute qu'il nous devait ça. Que de paysages j'ai découvert avec lui et grâce à lui ! Et<br /> j'étais l'adolescent archétypique dans sa moue d'éternel blasé. Je me souviens des falaises de Mohair et de la traversée des Highlands. Je pensais aux vies que je mènerais en regardant ces<br /> vastitudes, et lui était encore plein de vigueur.<br /> <br /> <br /> The Dark Island est, d'après ce que j'ai pu lire, la musique composée pour une série de la BBC dont il ne reste absolument rien aujourd'hui -pas une bobine, pas une image. Je ne sais pas<br /> si l'histoire est vraie, mais se non é vera...<br /> <br /> <br /> <br />